Extraits et citations :
“Mais comment faire, concrètement, pour éduquer un petit garçon antisexiste dans une société sexiste ? Comment sommes-nous censés nous débrouiller pour sensibiliser les futurs hommes – ceux qui sont donc, par définition, les plus à même de tirer profit de cette domination masculine – aux enjeux féministes ? Alors que cette question me taraudait, je me suis mise en quête de livres et de ressources qui, justement, pourraient m’aiguiller dans cette voie. Et, à ma grande surprise, je n’ai rien trouvé. Toutes les initiatives visant à promouvoir une éducation non sexiste s’adressaient… aux (parents de) filles. Comme si ces dernières devaient, seules, accomplir la route vers l’égalité. Comme si les inégalités femmes-hommes, les représentations ou les violences sexistes ne les concernaient qu’elles, et pas leurs frères. Ces dernières décennies, nous avons sacrément remis en question l’éducation des filles (et tant mieux !). Mais celle des garçons, elle, est loin d’avoir vécu la même révolution. Et pendant que nous encourageons les premières à dépasser les stéréotypes et à défendre l’égalité, nous continuons d’élever les petits garçons à l’aune de normes et d’injonctions profondément sexistes. Comment inverser la tendance ? Par où commencer ? Faute de mode d’emploi, et désespérément en quête de réponses, j’ai donc fait ce que je sais faire de mieux : je suis allée chercher ces informations auprès d’experts, de chercheurs, de professionnels de la santé, de l’éducation ou d’autres parents féministes.”
“Sans même m’en rendre compte, je crois que je m’étais toujours imaginé avoir un jour une petite fille. Allez savoir pourquoi. Projections intimes, narcissiques, familiales, sociales…, bien des facteurs sont à l’œuvre dans ce processus complexe qu’est la filiation. Mais surtout, j’avais ce sentiment diffus qu’avec une fille, je saurais quoi transmettre, quoi dire, quoi faire. Instinctivement, je saurais quelles armes et quels modèles lui donner pour qu’elle devienne une femme libre et indépendante, une personne confiante en elle et en ses rêves, capable d’affronter un monde inégalitaire… Bref, je voyais très bien (du moins en théorie) le cap à suivre pour élever une fille en cohérence avec mes valeurs féministes. Mais un garçon, là… c’était une autre paire de manches.”
Quatrième de couverture :
Depuis plusieurs décennies, nous réfl échissons au sens de la féminité, à l’éducation de nos filles que nous voulons fi ères et émancipées. Nous luttons à l’école, dans la rue, auprès de nos familles pour tordre le cou aux clichés et leur offrir des chances égales à celles des garçons. Mais nous continuons d’élever nos fils dans le même moule patriarcal, comme si nous pouvions déconstruire le sexisme sans nous interroger sur la masculinité ! S’appuyant sur des études scientifiques et sur les témoignages de professionnels de l’enfance, Aurélia Blanc, jeune mère et journaliste, décortique les stéréotypes et rassemble tous les outils pour aider les parents à élever leurs garçons de manière antisexiste. Elle décrit comment nos fils, enfermés dans de vieux carcans virils, souff rent d’une vision violente de la masculinité, qui les a conduit au refoulement de leur être, de leurs sentiments et de leurs vraies envies. Adopter une éducation féministe, c’est donner à nos garçons l’opportunité de développer leur singularité et de cultiver une vraie liberté ! Retrouvez tous les conseils pour : • se déconditionner du « sexisme bienveillant » véhiculé par notre environnement et notre éducation • démanteler les idées reçues : non, les cerveaux des garçons et des filles ne sont pas « câblés » différemment, et, non, jouer à la poupée ne « rend » pas gay ! • permettre à son garçon de vivre une masculinité apaisée : « un homme, un vrai, ça ne pleure pas » et autres injonctions viriles préconçues • l’armer face aux pressions sociétales : « c’est un truc de fille » • lui apprendre le respect de soi et des autres : la question du consentement, la fabrique de la sexualité.
Contexte :
Structure :
Analyse :
A propos de l’autrice Aurélia Blanc :
Sources :
Pour aller plus loin :
Les couilles sur la table (podcast), par Victoire Tuaillon, Binge Audio