Extraits et citations :

Quatrième de couverture :

"Cet ouvrage fait suite à la tenue d’un colloque international organisé les 23 et 24 septembre 2016, par le Musée Sainte-Croix, l’université de Poitiers (Criham) et l’association Archives of Women Artists, Research and Exhibitions (AWARE) à la faveur de l’exposition Belles de jour, femmes artistes — femmes modèles, organisée par le musée du 18 juin au 9 octobre 2016. Le colloque « Parent-elles. Compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle » entendait étudier, par différents points d’entrées chronologiques et géographiques, les effets des contingences familiales sur la création des femmes. Les actes qui en sont issus rassemblent les contributions de Aurélie Arena, Eva Belgherbi, Émilie Bouvard, Élodie Bouygues, Cécile Coutin, Pascale Cugy, Charlotte Foucher Zarmanian, Thomas Galifot, Marie Garraut, Marion Lagrange, Denis Laoureux, Amandine Rabier, Julie Richard et Julie Verlaine."

Contexte :

“Le colloque « Parent-elles. Compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle » entendait étudier, par différents points d’entrées chrono­lo­giques et géogra­phiques, les effets des contin­gences familiales sur la création des femmes. Le statut des femmes artistes en Occident a connu de nombreuses transfor­ma­tions durant les périodes moderne et contem­po­raine, du XVIIe au XXIe siècle. Il a été largement dépendant, en un même temps et un même pays, des conditions sociales, économiques et culturelles dans lesquelles elles naissaient, se formaient et pouvaient exercer leur art. Et plus que les hommes, elles ont été tributaires de leur situation familiale et, le plus souvent, du rôle que jouaient, au plus près d’elles, des hommes. De manière ambiva­lente, la parentèle a longtemps produit pour les femmes des effets de reléga­tion et de subordi­na­tion, mais elle a aussi autorisé, dans certaines circons­tances, la possibi­lité d’un espace de création. De fait, avant le XIXe siècle et l’accès progres­sif des femmes à l’ensei­gne­ment des beaux-arts, la majorité des femmes artistes étaient filles d’artistes éduquées par leurs pères, ou leurs maris puisqu’à l’âge adulte elles épousaient le plus souvent des confrères. Pour la période contem­po­raine, les attaches familiales demeurent, en dépit de l’évolu­tion des mœurs, une donnée prégnante du parcours artistique.

En interro­geant les relations de couple ou de proximité familiale et à travers des études de cas ou de problé­ma­tiques spécifiques, les articles issus de ce colloque et réunis ici mettent en évidence la pluralité des situations comme un certain nombre de constantes. Ces contri­bu­tions font en effet apparaître des mécanismes récurrents où les relations de parentèle choisies, subies ou refusées agissent sur la création indivi­duelle des femmes et émergent parfois comme sujet.” Source

Structure :

Analyse :

“Le premier chapitre identi­fie ainsi, au travers de différents exemples choisis dans l’art du XVIIe siècle au XXe siècle, comment l’entou­rage familial et ses institu­tions afférentes, notamment celle du mariage, ont pu consti­tuer tantôt un moteur, tantôt un obstacle à la création indivi­duelle. Se dégagent des usages straté­giques de la parentèle (célibat, alliance tactique par le mariage, veuvage maintenu, etc.) problé­ma­ti­sés dans le deuxième chapitre : l’affir­ma­tion comme le rejet – souvent émanci­pa­teur – de la filiation réelle ou symbolique sont dès lors mis au service des carrières dans les différents parcours proposés à l’étude. Le troisième chapitre, enfin, explore la matrice du couple d’artistes, hétéro­sexuel et homosexuel, dans ses potentia­li­tés créatrices et ses effets d’émula­tion réciproque, parmi plusieurs cas de person­na­li­tés évoluant au cours du siècle dernier. Les multiples trajec­toires artistiques évoquées et analysées dans ces contri­bu­tions, par le prisme des données biogra­phiques et familiales, permet­tront aussi au lecteur, nous l’espé­rons, de découvrir de nouvelles figures – certaines des femmes cachées (occultées) derrière leurs homologues masculins – et d’enri­chir la connais­sance des plus connues d’entre elles.”

A propos des auteurices de AWARE :

Sources :

Pour aller plus loin :

Association Aware