Extraits et citations :
Quatrième de couverture :
La promulgation de la loi relative à l'IVG en 1975 est un retournement majeur dans l'histoire des femmes : l'État parvient enfin à réguler la pratique abortive. Faisant de l'acte une prérogative exclusive des médecins, la « loi Veil » est un retour à l'ordre. Elle referme une phase d’appropriation revendiquée des savoirs abortifs par des femmes ordinaires. Comment expliquer que, à un moment de l’histoire où la maîtrise de l’avortement par le groupe social des femmes est à portée de main, cette possibilité tourne si rapidement court ?
Pour élucider cette énigme, Lucile Ruault enquête sur le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), et en particulier sur l’action insoupçonnée de groupes dissidents ayant poursuivi la pratique des aspirations abortives jusqu’en 1984. En montrant que la constitution de l’avortement en question sanitaire a été l’enjeu de conflits, cette ethnographie historique tient ensemble la médicalisation de l’avortement et les résistances à ce processus par la pratique abortive profane, dans un sens féministe.
Contexte :
Structure :
Introduction
Partie I. Spéculum. Genèse des mobilisations
Chapitre 1 – Approche moderne de l'avortement et dépossession des femmes
Chapitre 2 – L'essor du mouvement pour la liberté d'avorter
Partie II. Canule. De l'avortement à l'IVG
Chapitre 3 – L'engagement de médecins critiques dans la lutte
Chapitre 4 – Les dé/recloisonnements entre univers médical et profane
Chapitre 5 – L'héritage médical de la lutte. Ou l'enchâssement des engagements politique et professionnel
Partie III. Miroir. Dissidences pour la liberté de disposer de son corps
Chapitre 6 – Les MLAC dissidents
Chapitre 7 – Épistémologie des savoirs abortifs
Chapitre 8 – Pouvoir s'avorter entre femmes : l'horizon utopique à l’épreuve
Conclusion – Possibles avortés
Analyse :