Voir aussi Transidentités. Par-delà les normes
Sources :
Les hijras : une communauté « transgenre » en voie de disparition ?, 10 décembre 2018, La Conversation, Mathieu Boisvert, Professeur, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Mathieu Boisvert, Les Hijras : portrait socioreligieux d’une communauté transgenre sud-asiatique, éditions PUM, Montréal, 2018.
L’article Pourquoi les personnes transgenres semblent plus acceptées en Asie du Sud-Est ?
La chercheuse Sharyn Graham Davies, autrice de Diversité de genre en Indonésie
Dans un article intitulé Genres performatifs, désirs pervers : une bio-histoire des cultures homosexuelles et transgenres en Thaïlande [en anglais], le professeur d'histoire, de culture et de langage de la Thaïlande à l'Université nationale d'Australie, Peter A. Jackson, remettait en perspective la vision extrêmement occidentalisée de l'Occident sur la question des personnes transgenres en Thaïlande. Pour lui, le sexe n'a été différencié en Thaïlande qu'à la fin du XIXe siècle. Il cite notamment une étude de 1940, menée par l'anthropologue américain Lauriston Sharp, qui se penchait sur l'absence de différenciation des genres dans la Thaïlande centrale :
"C'est une caractéristique (comme ailleurs en Asie du Sud-Est) qui a précédé l'influence de la culture hindoue et l'acceptation du bouddhisme avec leur androcentrisme et l'accent mis sur les valeurs masculines, et sur la supériorité des hommes et des préoccupations masculines... À Bang Chan, il y a très peu de rôles culturels dévolus à l'adulte, à part ceux associés à la religion, qui peuvent être remplis par les hommes comme par les femmes... La culture thaïlandaise dans ses aspects séculiers semble considérer tous les adultes comme de simples êtres humains, sans distinction majeure de sexe ; un comportement qui convient à une personne est également approprié à une autre."