Extraits et citations :
Quatrième de couverture :
"Femmes déviantes, rebelles, violentes… C’est à rebours de ces stéréotypes que cet ouvrage se consacre aux femmes incarcérées pour de longues peines.
Natacha Chetcuti-Osorovitz, en s’appuyant sur les récits de détenues, reconstruit des itinéraires marqués par la violence de genre que ces femmes ont subi en amont de leur passage à l’acte et de leur condamnation. C’est à la mise en évidence de ce continuum de violences que tient d’abord l’originalité de ce livre. Dans le même esprit, l’auteure montre comment le parcours pénal est façonné par un dispositif disciplinaire où les femmes doivent se conformer à l’ordre social de genre. In fine, cette ethnographie de longue durée traite de ces questions d’actualité que sont la carcéralisation, le consentement, les violences de genre et l’émancipation. Femmes en prison et violences de genre. Résistances à perpétuité redonne et reconnaît ainsi à ces détenues leur pleine humanité."
Contexte :
Structure :
Avant-propos Introduction Fabrique du jugement et régime de carcéralisation Représentations fantasmées de la violence des femmes Syllogisme du sujet sexué féminin et médiatisation des affaires judiciaires De la criminologie à l’étude de la violence des femmes en sociologie Missions pénitentiaires reconfigurées et sur-carcéralisation Chapitre premier. Entrer en prison Se rendre au centre de détention pour femmes Géographie des espaces de paroles Des entretiens en cellule Une prison en gestion public-privé : cantinage et multiplicité des intermédiaires Le travail en prison, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur Le travail à la peine et les emplois en service général La formation professionnelle et l’accès aux études universitaires La perception du travail « à la peine » et sa fonction La prison, troisième force de sécurité intérieure « Policiarisation » de l’administration pénitentiaire et pratique de surveillance Poids des mots et des énoncés : codes et langage Un terrain avec les surveillantes de prison Entre contrainte et méfiance Discussions collectives et fonction de la rumeur en prison Les espaces du commun : une lutte permanente entre soi et les autres Femmes en prison et violences de genre Chapitre II. Parcours de peine, récit de soi et continuum des violences Le parcours d’exécution de peine : un instrument d’individualisation à double tranchant « Un lieu à soi maudit » « Injustement condamnées » : conflictualités carcérales et postures défensives Violences vécues et violences agies La légitime défense en débat Préjudice subi et incompréhension du sens de la peine Contestation du traitement pénal et épuisement de la peine Langage bureaucratique, évaluation disciplinaire, et diagnostic pénal Une peine inévitable Inéluctabilité de la peine et pragmatisme carcéral Professionnalisation des activités illicites face à l’injonction de la peine Chapitre III. La violence politique à l’épreuve de la peine : un « cas limite » Rapports sociaux de sexe, violences de genre et parcours militants Criminaliser le militantisme et dépolitiser le terrorisme : une « pénalisation d’exception » ? L’engagement politique à l’aune du parcours d’exécution de peine Une incarcération politisée Féminismes et reconfiguration des positions de genre dans la lutte armée Répression politique et logique punitive de la peine : « une juridiction spéciale » ? Les prisonnières autodéfinies politiques face à la surveillance Aller plus loin Remerciements
Analyse :
A propos de l'autrice Natacha Chetcuti-Osorovitz :
Natacha Chetcuti-Osorovitz est sociologue, maîtresse de conférences HDR à CentraleSupélec et chercheure permanente au laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société, à l’ENS Paris-Saclay. Elle est spécialiste de l’épistémologie féministe, des violences de genre, de la sociologie carcérale et du lesbianisme.
https://www.natachachetcuti.com/
Sources :
Pour aller plus loin :